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Jean-Marc Venard, directeur de la Résidence Les Jardins de Matisse. © David Morganti
D’où vient l’idée d’apprendre les bases du métier de DJ à vos résidents ?
Jean-Marc Venard : Notre établissement défend une approche portée sur les thérapies non-médicamenteuses, avec une appétence particulière pour tout ce qui relève du monde de la culture. Il faut dire qu’avec ma femme, nous sommes passionnés d’art contemporain, et lorsque nous avons créé Les Jardins de Matisse en 2008, nous avons voulu en faire une de nos spécificités. Il y a quelques années, j’ai ainsi embauché un animateur spécialisé en art-thérapie, qui s’avère être également DJ dans des bars branchés de Rouen. C’est donc lui qui m’a proposé de mettre en place cet atelier et les résidents adorent. À tel point que nous avons dû limiter l’accès aux machines à sons.
Quelles sont les plus-values de ce projet ?
Au départ, les personnels médicaux et paramédicaux pensaient qu’il s’agissait seulement d’une animation sociale, mais il s’est finalement avéré qu’elle avait un véritable intérêt thérapeutique. L’utilisation des machines – synthétiseur analogique, processeur de basse et boîte à rythme – amène concentration et réflexion. La psychologue évoque également des bienfaits en termes de réminiscence, ces outils pouvant rappeler les platines et amplificateurs que les résidents utilisaient par le passé. Pour l’ergothérapeute, il s’agit d’un excellent exercice de praxie. Enfin, c’est un projet fédérateur, qui incite à la cohésion de groupe. Et si l’atelier est limité à dix participants, beaucoup d’autres résidents apprécient venir en écoute.
Jean-Marc Venard : Notre établissement défend une approche portée sur les thérapies non-médicamenteuses, avec une appétence particulière pour tout ce qui relève du monde de la culture. Il faut dire qu’avec ma femme, nous sommes passionnés d’art contemporain, et lorsque nous avons créé Les Jardins de Matisse en 2008, nous avons voulu en faire une de nos spécificités. Il y a quelques années, j’ai ainsi embauché un animateur spécialisé en art-thérapie, qui s’avère être également DJ dans des bars branchés de Rouen. C’est donc lui qui m’a proposé de mettre en place cet atelier et les résidents adorent. À tel point que nous avons dû limiter l’accès aux machines à sons.
Quelles sont les plus-values de ce projet ?
Au départ, les personnels médicaux et paramédicaux pensaient qu’il s’agissait seulement d’une animation sociale, mais il s’est finalement avéré qu’elle avait un véritable intérêt thérapeutique. L’utilisation des machines – synthétiseur analogique, processeur de basse et boîte à rythme – amène concentration et réflexion. La psychologue évoque également des bienfaits en termes de réminiscence, ces outils pouvant rappeler les platines et amplificateurs que les résidents utilisaient par le passé. Pour l’ergothérapeute, il s’agit d’un excellent exercice de praxie. Enfin, c’est un projet fédérateur, qui incite à la cohésion de groupe. Et si l’atelier est limité à dix participants, beaucoup d’autres résidents apprécient venir en écoute.
C’est également un bon moyen de les connecter à leur époque…
En effet, ils font la fierté de leurs petits-enfants ou arrière-petits-enfants, qui les qualifient désormais de geeks. Ce qui les fascine. Il faut dire que nous avons fait l’objet d’un véritable emballement médiatique, et nos résidents sont même passés en direct sur NRJ France. Il m’a été rapporté que le projet avait généré un million de vues tous canaux confondus, et que nous sommes connus jusqu’au Brésil. Ils sont fiers de cette reconnaissance. Pour aller au bout du projet, ils projettent désormais de créer un remix de La Java Bleue. De mon côté, j’aimerais parvenir à impliquer un DJ connu.
Conseilleriez-vous cette animation à tous ?
Beaucoup de directeurs se sont déjà rapprochés de moi, mais pour que ce type d’atelier prenne, je pense qu’il doit s’intégrer à une démarche d’établissement globale et cohérente. Nos résidents sont pour leur part habitués à être confrontés à différentes formes de culture. Ils pratiquent la musicothérapie et bénéficient d’un atelier musical très hétéroclite, tous les matins. De même, nous avons noué de nombreux partenariats, que ce soit avec l’Opéra de Rouen, un centre d’art contemporain, ou le parcours thématique Normandie Impressionniste. Autre exemple, il y a trois ans, nous avons accueilli le graffeur-rappeur Ecloz en résidence. Une de nos résidentes m’avait alors d’ailleurs demandé pourquoi nous accueillions un « voyou » dans l’établissement. Finalement, elle avait été la première à suivre son atelier, une casquette à l’envers sur la tête, et une bombe de peinture à la main !
En effet, ils font la fierté de leurs petits-enfants ou arrière-petits-enfants, qui les qualifient désormais de geeks. Ce qui les fascine. Il faut dire que nous avons fait l’objet d’un véritable emballement médiatique, et nos résidents sont même passés en direct sur NRJ France. Il m’a été rapporté que le projet avait généré un million de vues tous canaux confondus, et que nous sommes connus jusqu’au Brésil. Ils sont fiers de cette reconnaissance. Pour aller au bout du projet, ils projettent désormais de créer un remix de La Java Bleue. De mon côté, j’aimerais parvenir à impliquer un DJ connu.
Conseilleriez-vous cette animation à tous ?
Beaucoup de directeurs se sont déjà rapprochés de moi, mais pour que ce type d’atelier prenne, je pense qu’il doit s’intégrer à une démarche d’établissement globale et cohérente. Nos résidents sont pour leur part habitués à être confrontés à différentes formes de culture. Ils pratiquent la musicothérapie et bénéficient d’un atelier musical très hétéroclite, tous les matins. De même, nous avons noué de nombreux partenariats, que ce soit avec l’Opéra de Rouen, un centre d’art contemporain, ou le parcours thématique Normandie Impressionniste. Autre exemple, il y a trois ans, nous avons accueilli le graffeur-rappeur Ecloz en résidence. Une de nos résidentes m’avait alors d’ailleurs demandé pourquoi nous accueillions un « voyou » dans l’établissement. Finalement, elle avait été la première à suivre son atelier, une casquette à l’envers sur la tête, et une bombe de peinture à la main !
Article publié dans le numéro de janvier d'Ehpadia à consulter ici.